L'enseignement au Moyen Age
Tout le monde le sait, c'est Charlemagne qui a "inventé" l'école!!!
Et bien non ! Nos ancêtres les Gaulois faisaient déjà appel à des professeurs pour instruire leurs enfants! A cette époque, les enfants apprenaient en écoutant les druides qui faisaient office de professeurs. L'enseignement était fondé sur la parole et donc sur l'oral.
Ce qu'a fait Charlemagne est de rendre l'instruction obligatoire pour les garçons. Il espérait ainsi former de jeunes hommes selon un enseignement spécifique et développer le christianisme dans son royaume.
Un enseignement structuré autour de 7 arts libéraux :Charlemagne a fondé une Académie palatine, à Aix-la-Chapelle, qui comptait 9 membres comme les 9 Muses de la mythologie antique. Ses membres portaient le titre de "comte palatin". A savoir qu'à l'époque, le latin était la langue universelle de l'Occident et la langue unique utilisée comme instrument de langage et d'étude.
On y enseignait les 7 arts libéraux qui se composaient des matières suivantes:
- le Trivium (traduisez "les 3 chemins" en latin): il concernait le "pouvoir de la langue" et consistait en l'apprentissage de la grammaire, de la dialectique et de la rhétorique.
Les arts du Trivium étaient considérés comme la base nécessaire pour maîtriser les arts du Quatrivium.
- le Quatrivium (traduisez "les 4 chemins" en latin): Il concernait le "pouvoir des nombres" et consistait en l'apprentissage de l'arithmétique, de la musque, de la géométrie et de l'astronomie.
Un enseignement très lié à la religion :En France, au Moyen Age, l'enseignement était assuré par l'Eglise. Des prêtres, des moines, des abbés et des curés étaient chargés de l'instruction des enfants qui se faisaient à partir de textes religieux. L'enseignement était prodigué dans des monastère ou des abbayes.
L'enseignement était réservé au garçon des familles aisées, malgré le souhait de Charlemagne qui était que chaque garçon ait accès à l'instruction (les enfants des paysans n'avaient pas cette chance car ils devaient aider leurs parents dans leur travail). Ces privilégiés apprenaient le latin, la géométrie et la musique.
Toutefois, au cours du Moyen Age, Charlemagne parvient à créer des écoles en dehors des monastères. C'est le début de l'école pour tous.
L'enseignement des pauvres:Au cours du Moyen Age, des écoles gratuites ont vu le jour et des familles modestes ont enfin pu en profiter. Les élèves de ces petites écoles apprenaient seulement l'essentiel: la lecture, le calcul et parfois l'écriture. L'enseignement était toujours prodigué par des religieux, qui devaient en principe enseigner gratuitement. En réalité, les parents donnaient aux religieux de l'argent et parfois même des terres pour qu'ils prennent soin de leur enfant.
Ces écoles accueillaient aussi beaucoup d'enfants destinés à devenir clercs (religieux) et aussi des enfants pauvres ou de futurs commerçants. Certains élèves rentraient au monastère pour toujours parce que leurs parents voulaient qu'ils deviennent moines et échappent ainsi définitivement à la misère.
Encore des progrès sont à faire :Malgré les efforts de Charlemagne pour tous les garçons aient une instruction, la plupart des gens ne savaient ni lire ni écrire. Lorsqu'ils devaient signer un document, comme par exemple leur acte de mariage, ils faisaient simplement une croix ou dessinaient un objet en rapport avec leur métier.
Au XIIe siècle, un bouleversement dans l'éducation :Les petites écoles ne sont développées qu'à partir des XI-XIIe siècles, surtout dans les villes. A cette époque, les artisans et marchands attachent plus d'importance à l'instruction de leurs enfants car pour exercer un métier dan le commerce, il était devenu indispensable de savoir lire, écrire et compter.
Le XIIe siècle voit aussi l'apparition des universités en Europe, avec l'introduction dans ces universités des savoirs de la civilisation arabo-musulmane.
L'instruction des 7 arts libéraux y est toujours enseigné et on approfondit ses connaissances sur les auteurs grecs (Aristote, Thalès, Euclide...).
Ces universités étaient structurées en 4 facultés : théologie (la plus prestigieuse à l'époque), arts (y entendre aussi les arts, sciences et techniques), médecine et droit.
Et les filles ?Les petites filles pouvaient aller dans des monastères de femmes où les religieuses (les moniales) leurs enseignaient en plus la couture et la broderie.
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